Santino's

Anthony était accompagné de Giancarlo quand celui-ci entra dans le Santino's.
Santino se tenait comme d'habitude derrière la caisse et ses yeux tournaient en rond comme toujours.
On disait que son comportement était dû au fait qu'il était un indicateur et qu'il travaillé pour la NYPD. Mais Anthony ne les croyait pas puisqu'il connaissait Santino depuis leur enfance et il savait que c'était naturel chez lui.
Cependant, Santino ne se souvenait pas d'Anthony ... Ce dernier voulait en profiter pour lui enlever cette immunité qui mettrait Anthony dans une situation embarrassante s'il venait à racketter un ami à lui.

Anthony se dirigea vers Santino après s'être assuré qu'il n'y avait aucun flic et aucune connaissance à lui dans le restaurant-café.

"Comment va ?! bien ?" Lui dit Anthony en souriant.
Sans même que l'autre puisse répondre, il enchaîna "Votre boîte a l'air pas mal ... A ce qui parait vous êtes connus dans toute la ville ..."

Santino termina rapidement de comptabiliser sa caisse puis la referma, il leva les yeux en direction de l'homme qui venait de s'adresser à lui et sans même lui laisser le temps de dire quoi que ce soit son interlocuteur reprit

"Votre boîte a l'air pas mal ... A ce qui parait vous êtes connus dans toute la ville ..."

Santino se demandant ou voulait en venir l'homme demanda

- Vous desirez une table pour deux c'est ça ?

Dit'il en contournant le comptoir pour aller placer les deux clients.

"J'ai l'impression que vous avez pas trop comprit ce que je veut dire ..." Déclara Tony.

Anthony pointa du doigt des mecs habillés en couleur or et noir qui s'étaient réuni en groupe de dix au coin de la rue.

"Regarde ces mecs là bas, ils avaient débuté à Chicago et voila qu'ils se sont propagés dans toute la côte est ... C'est des putains de psychopathes, ils n'hésitent pas à planter n'importe qui, juste pour s'amuser ... C'est des violeurs, des tueurs d'enfants et des vandales ... Et devine quoi ? Ces mec ils détestent nous autres les Italiens ... Ils disent qu'on est gros, poilus et bêtes ... Putain de Portoricains, ils se sont pas vu ? Cette bande d'analphabètes ..." Enchaîna Tony en regardant Giancarlo de temps en temps.

"Amor de rey ..." Répondit Giancarlo en s'étouffant de rire.

Entretemps, Santino les regardaient sans trop savoir la raison pour laquelle ils lui ont dit tout ça ...

Anthony le contempla et remarquant sa réaction lui dit "Brooklyn n'est plus le même, les Portoricains et les nègres ont repris ce que les Italiens leur ont laissé ... Ils n'hésiteront pas à venir emmerder tes clients et à draguer la première gonzesse qui viendrait consommer chez toi ... Nous ... On est les protecteurs de notre communauté, on est pas comme eux ... On est là pour protéger les nôtres de ces sauvages qui viennent de débarquer ... Bien sur, cette protection n'est pas gratuite et nos services sont payants ... En contrepartie, nous empêcheront tout ces délinquants de venir t'embêter."

Du haut de ces 1m90, Giancarlo lança un regard intimidant à Sonny qui n'était pas étranger aux méthodes de la Cosa Nostra, puisqu'il avait déjà fait face aux racketteurs de celle-ci quand il gérait la petite pizzeria familiale à Palerme.

Santiano n'eut pas besoin d'écouter plus longtemps les propos de son interlocuteur. Celui ci se rattachait comme il le pouvait aux quelques arguments qu'il avait pu trouver, des arguments vu et revu... Cela fit doucement sourire Santiano qui répliqua

- Je n'ai pas à me plaindre des gangs de proximités, et de toute manière je ne cautionne pas se genre de ranconnage. Elle est belle votre histoire de solidarité de la communauté italienne, mais toujours est il qu'aujourd'hui c'est moi que vous venez racketter ! De qui dois je avoir le plus peur de eux ou de vous ?

Questionna Santiano en désignant les quelques gangsters en face de la rue d'un signe de doigt.

- Peut être est ce à eux que je devrais directement refiler les billets ! ironisa t'il

''Bien, on verra qu'on on se reverra ... Ciao !'' Répondit Anthony songeur.

Maison d'Anthony Greco